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autourdelaG

27 juillet 2006

Sans thèse

"Mes couilles" dit Gérard. Il y a un vrai Gérard près de Calais qui dit "mes couilles" quand ça ne l'intéresse pas. Et je suis un ami. La G, la fille à Gégé, transmission de Gènes : le petit Martin, son fils, La Gêne, la Gehenne. La G, c'est aussi l'hypothèse de la Guerre, La Gestation, La G - Station, Drame à Stations : voir Jesus. C'était l'Assemblée Générale, puis LA Générale, Transmission Transition, Gestalt Theorie. La mer est G. Et G est tout ce que j'ai : le droit de dire "JE" et qu'il faut abandonner : SW. Mais nous ne disparaissons pas sans faire de vagues: VW. Las de toutes ces ramifications, de ces mots fléchés, dont les flèches peuvent prendre toutes les directions, je suis sur le point de quitter la G. (G. : Destruction.) Je suis sur le point de, je suis le point de, je suis le point, je suis point. G est encore une histoire de suicidés. Quand parlerons-nous enfin ? Quand parlerons-nous de nous ? Par exemple, elle me dit : "je me demande toujours pourquoi tu t'appelles Ismaël. "Mais pour moi aussi, c'est une question" lui dis-je.  25 juillet, Institut du Monde Arabe. Et tout s'enroule en formant un G. G n'a plus d'autre sens que tous les sens qui peuvent se dérouler. Et nous : enrôlés. Nous des figures. Il n'y a plus que G. C'est tout ce qu'il y aura toujours. G. là, j'ai... presque fini. Là, j'ai ... Non : je suis là. Là, je suis... presque fini. Bug bog blog blablabla ça ne veut rien dire ? Et pourtant ça me dit quelque chose.

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18 juillet 2006

Ce que j'ai

"Qu'est-ce que j'ai ? Je crache mes poumons, je fume trop ? Je n'ai pas le coeur à l'ouvrage, quel ouvrage ? Je n'ai rien à faire. Je ne veux rien faire. J'ai seize ans et déjà, je suis fatigué. J'en ai déjà marre. Qu'est-ce que j'ai ? C'est la faute à mes parents communistes ? Ma mère... Ma mère ? Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ? Je ne saurais jamais quoi faire ? J'ai seize ans mais j'en ai déjà la conviction. Ca sera peut-être ma seule conviction. Il va bientôt y avoir une révolution, que ferai-je ? Je vais monter à Paris. La révolution ? Oui, ce sera bien. Mais pourquoi je suis si déprimé ? Je ne sais pas. Qu'est-ce que ça va changer ? Je bois trop ? C'est pas ça, l'alcool, les cigarettes, même la politique, tout ça, non, c'est pas ça. C'est quoi mon problème ? J'en ai pour des années à tout démêler. Qu'est-ce que c'est ? "

Gégé seize ans de ressasser des questions sans réponses...

17 juillet 2006

Potager

Vers 84, Gégé avait idée de faire un potager pédagogique.

11 juillet 2006

Parfois quand même il s'était arrêté cinq

Parfois quand même il s'était arrêté cinq minutes, juste cinq minutes, quand même parfois, et il s'était demandé : "merde, qu'est-ce que je vais faire ?" mais il n'avait pas de réponse, alors il avait continué ainsi, à la va-comme-je-te-pousse, alors il avait continué comme ça, un peu de travers, sans doute, mais sans vergogne.

17 juin 2006

le docu-fiction

Il n'aura pas été nécessaire de vivre vraiment, seulement de garder quelques éléments dispars pour un futur antérieur. Vers 52 ans et au matin d'une nuit blanche, au détour d'une digression passablement alcoolisée, Gérard comprenait que sa vie avait eu jusqu'alors un intérêt documentaire.

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16 juin 2006

Gérard

C'est alors que Gérard intervînt. Je m'étais demandé s'il ne se cachait pas une initiale derrière mon pseudonyme. Gérard, les couilles à Gérard étaient-elles une des clés de notre énigme ? Et la suite de l'histoire tournerait autour de Gérard. Le vieil alcoolique du Pas-de-Calais. Celui qui me réveillait à 2 heures du matin de toute urgence. Il voulait me raconter comment il avait pris sa voisine. Que son cul de béotienne évoquait Klimt. Il voulait le catalogue de l'expo.

29 mai 2006

Art Martial

Vous avez pris l'écriture pour un art martial, me dit-elle encore.

29 mai 2006

Rénovation

Pour obtenir des places pour le Bal du jeudi dans la Tour Saint Jacques, on me fit savoir qu'il faudrait que je me rende dans un bureau Rue de la Cité. Dès le lundi matin, je me lavai donc, je me fis les ongles, j'achetai une chemise blanche et une cravate, je me présentai ainsi comme un homme nouveau à l'endroit indiqué. C'était une seule pièce dotée d'un decorum rudimentaire, une jeune femme aux cheveux rouges était assise à une table, derrière une vitrine. Devant la porte, deux adolescents semblaient défendre l'entrée. La demoiselle aux cheveux rouges leur fit un signe et ils m'ouvrirent la porte.
Elle ne me dit pas de m'assoir, elle ne me dit rien mais resta un moment à me scruter, j'étais debout devant elle, intimidé, oubliant presque la raison de ma venue, désarmé, comme mis à nu. Sa beauté était elliptique. Irréelle. Elle était décoiffée et maquillée à l'arrachée. Elle portait l'imitation d'une tenue militaire et l'esquisse d'un sourire. Ses yeux étaient gris-bleu je pense. Après un long silence, je l'entendis marmonner :" L'idiot..."

- "Pardon ?" lui dis-je.
- "Vous avez lu L'Idiot ?"
- "Je... je désirais me procurer des places pour un bal à la Tour..."
- "Plus tard, plus tard..."

Il y eût un autre silence.

- "Je lis votre blog, me dit-elle... Eh bien pour être franche, j'ai beaucoup de mal à vous suivre. Excusez-moi de vous poser la question de but en blanc mais... Où voulez-vous en venir ? "

23 mai 2006

autour de la guerre

Et maintenant où ça va ? 

Depuis le début, tout n'avait-il pas tourné autour ... de la Guerre ? Et ces sortes de rapaces aux hélices de métal qui tournoyaient dans un ciel couvert, c'était autour de ma tête. Je ne parle pas de la Guerre que font les Armées. L'Armée est à la guerre, ce que le mariage est à la prostitution, c'est-à-dire ce qu'est une infâmie par comparaison à l'Institution, et j'ai toujours beaucoup aimé les institutions, moi ; ainsi j'aimais la guerre, la désirais pour moi et pour tous, elle était mon rythme de vie, ma condition, mon utopie. Quel joli bordel la guerre ! Ces gens qui s'entre-tuent, soyons concrets ! Ces femmes, ces Bacchantes qui déchirent les membres de leurs nouveaux-nés et ces hommes qui les ont violées qui les reviolent par dessus... Que ça déborde de partout ! Quelle joyeuseté ! Quel cruel Carnaval ! Quelle invention ! De quoi nous faire aimer peut-être l'humanité ? Non pas la totalité, on m'aurait mal compris, mais l'humanité, c'est-à-dire : en moi-même. La guerre n'avait pas cessé de couver. Je ressentais comme une vieille blessure, un rhumatisme qui indiquait que d'ici peu, d'ici peu... ça éclaterait de nouveau ! Boom ! Il allait falloir m'enrôler dans une milice, une bande. Bon. J'abandonnais toutes ces histoires et je cherchais à quel petit amas de guerriers j'allais bien pouvoir m'agréger. Il me semble bien qu'il y a dans toutes les irruptions collectives une sorte de "hourra"! Ce n'est pas de l'espoir, ou des trucs pour les chairs molles, c'est un cri sourd et désespéré : "Nous allons en finir!" Mais le plus beau, c'est "Finissons-en avec nous-même!" Zou ! Tous à la fosse ! Tous à la casserole ! Et vaille que vaille ! Et en avant ! Ah ça non, c'est pas de l'espoir ! C'est bien loin au-delà de ces pitreries de députés... Mais avec ça : allons-y gaîment ! Si c'est fini demain ? Autant s'en donner à coeur joie !

Bon. Le problème, c'est qu'il y a l'armée. A cause de l'armée, nous ne jouons plus la Guerre.

22 mai 2006

Pas de danse

Le Générale désirait me voir, j'étais bien avancé. Peut-être désirait-elle me revoir car j'avais dû la connaître déjà, autrement je ne pouvais pas m'expliquer ce fait singulier : qu'elle manifeste le désir de me voir. Et si je la connaissais déjà alors il me serait sans doute possible de la reconnaître. Mais il est vrai que c'était là un bien mince indice. Le jeune homme parme cependant ne m'en avait pas dit plus, donc je reprenai mes errances parisiennes. Je ne savais toujours pas sur quel pied danser.

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